Le prince Akira et ses cinq compagnons assistèrent avec émotion au départ de l’expédition chargée de rapporter le lotus sacré.
Le prince Séraphin à la sagesse exemplaire faisait partie du groupe resserré autour du souverain mais son épouse Brise d’été chevauchait parmi les guerriers aguerris au combat. Elle emportait dans ses bagages une statue du prince Siddhartha plus connu sous le nom de Bouddha pour s’emparer plus facilement du lotus si l’opération s’avérait difficile. Brise d’été était experte en arts martiaux et elle se faisait fort d’apporter son aide son aide aux guerriers s’ils se trouvaient en difficulté.
Ils chevauchèrent longtemps et à la tombée du soir, le chef de l’expédition, Ossian dont la qualité principale était la détermination, décida de frapper à la porte d’un monastère pour y passer la nuit.
Un repas frugal servi par les moines restaura les guerriers. Brise d’été proposa d’agrémenter la collation en cuisinant des crêpes. Chacun apprécia ce supplément et les moines se répandirent en bénédictions.
Le lendemain, après un déjeuner composé de lait, de pain cuit au feu de bois et de confitures réalisées au monastère, la petite troupe se remit en marche. Brise d’été reçut une amulette en remerciement de sa spécialité culinaire qu’ils tâcheraient de reproduire avec les bons œufs de leur poulailler.
Tenshi réputé pour son art oratoire réussit à obtenir quelques pistes conduisant au lotus de leur quête. Il apprit d’un vieux moine érudit qu’une légende rapportait qu’un éclat de lune s’était un jour détaché du satellite de la terre et avait donné naissance à un lotus merveilleux, différent de ceux qui poussaient dans les lagons.
« J’ai entendu dire, ajouta le moine, que ce lotus particulier se trouvait dans un cercle de bambous en direction de l’orient ».
Tenshi remercia le moine, lui offrit une pierre de lune pour honorer le thème et promit de l’informer s’il venait à trouver la fleur sacrée.
« Nous serons heureux de vous revoir et je l’avoue humblement, nous aimerions goûter à nouveau les délicieuses crêpes cuisinées par la jeune femme qui vous accompagne. Notre moine cuisinier tâchera d’en réaliser à l’identique mais je doute qu’il atteigne sa perfection ».
Sur ces propos gourmands, les deux hommes se séparèrent, se félicitant de la rencontre.
Les compagnons du lotus recherchèrent le cercle de bambous susceptible de contenir la fleur de leur quête.
Après une longue chevauchée entrecoupée de haltes pour ménager les chevaux et manger sur le pouce quelques vivres, bœuf en gelée, doughnuts aux pommes et eau des fontaines, ils aperçurent un rideau de bambous où nichaient des merles et des pies.
Léandre, réputé pour son adresse et sa vivacité, chaussa des mocassins et partit à pied vers les bambous, son arc à portée de main.
Lorsqu’il revint, sans la fleur, il donna cours à un récit : il avait vu la fleur miraculeuse mais il n’avait pas pu s’en approcher car elle était gardée par une femme, guerrière farouche, un dragon menaçant à ses côtés.
La guerrière déclara qu’elle souhaitait s’entretenir avec une femme :
« Je suis la gardienne du lotus, on me nomme Xénia et je gagne tous mes combats. Je sais que votre souverain rêve de notre fleur sacrée ; je suis prête à transiger si votre envoyée accepte ma proposition ».
Brise d’été partit, le cœur léger, vers son destin.
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