Une rose pour toi, mon amour, pour le feu de tes yeux et l’harmonie de tes courbes.
Je l’effeuillerai sur ton corps de sirène en guise de merci.
Une deuxième rose pour que s’embrase l’incendie de notre passion.
Cette rose pourpre célèbrera la douceur de tes lèvres, coccinelles du rêve.
Une troisième rose pour le berceau de nos amours nous unira jusqu’à ce que la mort nous sépare.
Du haut des cieux, Johnny nous protège.
Avec sa guitare sculptée dans un nuage, il anime la chorale des anges et nous offre un concert céleste.
La fée des merveilles relaie cette musique divine et nous incite à nous incliner, genou plié, en ce beau Dimanche, face à la beauté dont le créateur a gratifié la terre.
Rejetons les vallées de larmes et , en compagnie de Johnny, parcourons notre planète en choisissant les chemins de lumière, de bonté et d’amour !
Une fois n’est pas coutume, Vincent Niclo ne chante pas.
Les yeux mi-clos, il savoure une boisson après avoir fait surgir un monde de voiliers de la tasse où jadis, Marcel Proust vit naître et palpiter les premiers souvenirs de sa reconquête du Temps Perdu.
Il faut parfois accepter de tout perdre pour que renaisse une époque révolue.
Vincent Niclo a cette particularité de savoir s’effacer derrière les prestations de ceux qui l’ont précédé.
Heureux de pouvoir faire cascader les notes d’un glorieux passé, il apparaît comme le chanteur du renouveau et nous le suivons à la manière des pêcheurs qui remontent une rivière pour espérer prendre un saumon, ce roi fluvial aux teintes nacrées de l’aurore.
Que chante notre Vincent, nous verrons refleurir les prairies de notre enfance et nous le suivrons jusqu’à l’expression suprême de son art, l’harmonie totale, l’acmé, de son chant unique et passionné !
Il avait hérité de la guitare en or de Manitas de Plata et de sa voix veloutée portant haut les notes mélodieuses du peuple de l’errance voué aux Saintes-Maries-de-la-Mer, il avait enchanté les foules.
Brusquement, comme s’il avait été taxé par les dieux anciens du crime de l’ubris, des orgues barbares ont supplanté les accents de la guitare en or de l’âme gitane alors, Kendji a sombré dans un monde envahi par le brouillard.
Errant en somnambule dans ces limbes bannissant la musique enchanteresse des successeurs de Django Reinhardt, Kendji a marché à l’aveugle, cherchant la lumière élyséenne du paradis des chanteurs.
L’épisode tragique que tu as traversé, Kendji, te permettra de retrouver l’étoile du matin, l’étoile du bonheur dont tu pourras porter le symbole comme bijou porte-bonheur.
Reviens -nous, plus beau et plus fort que jamais et surtout ne nous inflige plus jamais une telle frayeur car nous t’aimons tel que tu es, avec ta fragile splendeur !
