Elle s’est enfuie, la fée des
tourterelles avec sa robe de lilas.
Elle a oublié sa filleule, la reine de
la nuit aux yeux de myosotis et aux escarpins de perles.
La fée des tourterelles s’est enfermée
dans un kiosque lumineux d’où s’échappent des valses et des mazurkas.
Un orchestre de Tsiganes joue un air
entraînant et mélancolique à la fois, Les yeux noirs.
Le Danube et le fleuve Amour se
rejoignent à l’aube et des péniches folles emportent des cargaisons d’ambre et
de benjoin.
Des fioles de parfums orientaux ornent
la coiffure de la reine qui tente vainement de lutter contre la patine du
temps.
Elle attend fermement que les
tourterelles l’emmènent vers le pays de ses origines, un nord fabuleux aux
senteurs de gaufres et d’épis de blé mûrs.
Elle attend, la reine,
des bleuets dans ses cheveux mais finalement les tourterelles ne viendront pas
et elles accompagneront la fée dans les nuages au-delà de l’océan.
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