Je suis passée comme un rêve sans pouvoir imprimer mes pas sur la terre qui m'était si chère dans l'enfance.
Je me suis entourée de livres et de roses et j'ai ressenti une
révélation de mon existence, peut-être fictive mais empreinte d'une
ouverture vers le ciel auquel j'aspire ardemment.
Les cieux se sont
ouverts et des colombes sont venues jusqu'à moi pour me rendre le goût
de vivre et de vouloir follement que l'amour et la paix règnent en ce
monde si tourmenté que le mot "colère"
est sans doute le plus employé pour décrire l'état d'âme des habitants
d'un grand pays qui a oublié peu à peu des pans de son histoire pour
n'en retenir que des anecdotes dérisoires, aussi éloignées de la réalité
que le fut un paysage peint par un âne à qui un peintre facétieux avait
attaché un pinceau.
Pour échapper à ces tourments de l'esprit, je
reprends la plume et la trempe à nouveau dans l'encrier des poètes avec
la couleur turquoise qui a toujours été mienne.
J'irai dans les
jardins, j'irai près des fontaines et je recueillerai les chants
d'oiseaux pour les métamorphoser en mots qui finiront par chanter.
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