Le pianiste du cœur
Il est passé comme le roi des aulnes, le pianiste du cœur,
et sans préambule, il s’est mis au piano, un Steinway et il a interprété de
belles mélodies qui m’ont emmenée dans le pays d’où l’on ne revient pas, celui
des rêves et je m’y suis promenée jusqu’à ce que je trouve une âme-sœur, égarée
sur un banc, près d’un lac argenté.
Au fur et à mesure que les notes s’égrenaient, je ressentais
une émotion à nulle autre pareille et je me suis laissé aller à des
épanchements dont je ne me croyais plus capable, emportée par cette musique
envoutante.
Les jours s’en sont allés mais le pianiste est resté, si
concentré sur son clavier qu’il ne m’a pas remarquée.
Et peu à peu, je me suis confondue dans le paysage et des
cygnes d’or m’ont enlevée pour m’emmener sur une île où je suis restée, à la
fois reine et prisonnière !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire