Oiseau,
mon bel ami, porte ce message à celle que j’aime, ce ruban couleur de feu, elle
en comprendra le symbole. Tu la trouveras certainement près de la rivière où tu
aimes te mirer.
Oiseau,
mon bel ami, nul autre que toi ne peut comprendre les émois de mon âme,
effarouchée comme une oiselle un soir de lune rousse. Oiseau de mon cœur, tu es
si beau qu’il m’en coûte de me séparer de toi : que deviendrai-je si, d’aventure,
un lacet maléfique te serre le cou jusqu’à ce que tu meures ?
Des
hommes aujourd’hui se livrent à la chasse pour se régaler de la chair tendre de
leurs proies flambées et passées à la broche.
Pourquoi
cette cruauté ? Il est tant de nourritures variées, les champignons de la
forêt, les pousses tendres, les légumes du potager, les œufs de poules ou de
cailles ! Pourquoi s’en prendre à la gent ailée qui forme un trait d’union
entre le ciel et la terre ?
Oiseau,
mon bel ami, reste auprès de moi. Je porterai moi-même le ruban de mariage que
je lui destine. Je prendrai ma canne et j’y attacherai les rubans de chaque
maisonnée qui participera à la noce.
Quant
à toi, mon ami, mon oiseau divin, je te recommande à Dieu pour qu’il veille sur
toi !
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