Sur
les sentiers de Brocéliande, j'ai croisé l'enchanteur Merlin et je lui ai
demandé s'il nous réservait la renaissance de la chevalerie celtique chère à
nos cœurs.
Nous
reviendra-t-il, Arthur Roi du Monde avec l’œil, porte du monde, placé au centre
de son bouclier?
Où
est Lancelot, ce chevalier mythique dont le seul vainqueur fut le regard d'une
femme?
Où
sont Perceval, Galahad et tant de braves qui partirent chercher le Graal au
bout du monde?
S'ils
nous reviennent, nous leur demanderons juste de cimenter les pierres de nos
édifices car ils menacent de s'écrouler à chaque instant sous les coups de
butoir de barbares d'un genre nouveau.
Ils
s'apparentent à la canaille qui hante les romans chinois, misérables voleurs
assoiffés de sang.
Pour
finir en beauté selon un code misérable, ils n'hésitent pas à engager leur
dernier souffle de vie pour que périssent des centaines d'innocents.
Victimes
de leurs délires meurtriers, ils meurent après avoir proféré un dernier cri de
haine qu'ils dédient à un dieu barbare que nul ne reconnaît, fors leurs
semblables, nouveaux fils de Lucifer, l'ange déchu qui souhaite la mort d'un
univers divin dont il est indigne.
Pour
adoucir ma peine, Merlin m'immergea dans la fontaine sacrée et fit renaître le
chevalier de Ponthus dans un soleil d'or, muni du bouclier d'Achille et de la
lance sacrée.
Heureuse
de ce beau dénouement, je repartis d'un pas léger tandis que Merlin regagnait
l'éternel paradis de sa forêt magique et bleutée.
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