La belle en son jardin d’amour lit Le Roman de la
Rose et les romans de Chrétien de Troyes.
Son esprit vagabonde. Son âme s’envole sous la
forme d’une mésange qui va à tire d’aile se poser sur la margelle de la
fontaine de Barenton. Viviane et le chevalier noir forment un duo qui valse sur
un tapis de fougères et de roses d’automne, les plus belles puisque ce sont les
dernières.
Dans ce flamboiement végétal, les sons d’une harpe
s’égrènent comme le poème éternel et Inachevé de l’amour.
Gorgée de cette sève, la mésange rejoint le giron
de la belle endormie dans son jardin.
Émue, elle range ses livres et rejoint son mari, en
proie aux noirs tourments du croisé vaincu qui a tué tant de supposés infidèles
avant de revenir en son fief abandonné.
La belle pose sa main fraîche sur celle de son
époux, striée de rides, de crevasses et de blessures mais son âme s’égare
auprès des sources qui chantent l’amour en roulant les galets et les pépites
qui appartiennent aux amants.
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