Le dieu Janus
Omniprésent dans la vie de Johnny, le dieu Janus, tantôt
tourné vers la paix, tantôt battant le tambour de la guerre, a marqué les
étapes cruciales de sa vie.
Rejeté par un père indigne, confié à des cousins artistes
qui faisaient du chant et de la danse un art de vie et une profession, il était
déjà, à cinq ans, capable de venir sur scène et de captiver un auditoire.
Guerre et paix ont formé l’essentiel de sa trame scénique.
Noir c’est noir, Les portes du pénitencier ont ainsi
contrebalancé Retiens la nuit, Laura, Marie.
A la fois le bouillant Achille, pressé d’en découdre avec l’ennemi
et le tendre Hector, le meilleur guerrier troyen certes mais aussi un mari
affectueux et un père exemplaire, ignorant qu’il part vers la mort puisque les
dieux en ont décidé ainsi, Johnny monte sur scène après avoir fendu la foule,
au risque d’arriver exténué sur le lieu de son sacre, sans cesse remis en
question puisqu’il suit à la lettre le conseil de Maurice Chevalier :
Soigne ton entrée et ta sortie et pour le reste, chante !
Alors ses entrées sont devenues de plus en plus spectaculaires,
le conduisant parfois à la limite de l’extase et de l’évanouissement.
Mais Johnny, c’est Johnny et il reste campé sur ses deux
jambes comme à l’époque où, petit garçon, il s’ingéniait à plaire à ceux qui l’avaient
emmené dans leur fantastique tournée pour obtenir le succès !
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