Sur les collines
bleues où volent de grands oiseaux blancs, des éclosions joyeuses ont lieu,
comblant les espaces de verdure de couleurs miraculeuses, pervenches, buissons
de roses et d’églantines, berceaux d’iris où nichent les mésanges.
Soudain, dans un
grondement fauve arrivent des cavaliers vêtus de noir. Ils saccagent tout sur
leur passage en riant comme les démons. Ils disparaissent de l’horizon suivis
par des aigles qui ont semé la mort parmi les tourterelles. Ébahie et les jupons souillés, une petite bergère émerge du
buisson de groseilliers du Japon où elle s’était cachée. Contrairement à des
camarades qui n’ont pas trouvé la bonne cachette, elle a eu la vie sauve et
elle pourra rentrer chez elle, la tête haute ; l’infamie ne l’a pas
marquée de son fer rouge indélébile. Elle rassemble ses brebis, pleure la mort
de son chien et l’enterre au courage, creusant la terre éventrée de ses petits
bras.
Après ce déferlement de violence, la verdure ne fut
plus jamais au rendez-vous et les paysans apeurés nommèrent cette terre de
désolation les Collines de la Lune !
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