Ma
belle a une taie sur l’œil et je ne peux l’en délivrer !
Que
Saint Michel et Saint Georges me viennent en aide car je ne peux rien pour elle !
Je chasse les dragons pour les mettre à mort, j’erre dans les forêts pour aider
la veuve et l’orphelin si besoin est et si mon roi l’ordonne, je pars vers l’Orient
délivrer le tombeau du Christ.
C’est
ainsi que je suis parti loin du château de ma reine et qu’elle a usé ses beaux
yeux en regardant la ligne d’horizon, rêvant de me voir apparaître avec mon
bouclier forgé par un orfèvre et mon armure noire où erre un dragon d’or
transpercé par ma lance fleurdelisée. Ma belle, ma mie, mon adorée, il me faut
te quitter car un fier chevalier doit avoir pour compagne une femme qui sache
lire, broder et cuisiner.
Choisis
ton monastère et je t’y conduirai. Tu ne manqueras de rien et le vent m’apportera
tes serments d’amour.
Mais
à sa grande surprise, sa dame d’amour s’effondra à ses pieds, morte.
« Mais que s’est-il passé ? gémit le
chevalier. Elle était encore si belle et si rayonnante malgré cette blessure
incurable. Chevalier, tu as parcouru le monde mais tu ne connais rien dans le
domaine féminin. Tu aurais dû te douter que la reine ne pourrait pas supporter
de laisser sa place à une plus jeune et plus belle qu’elle ! Mais qui me
parle ? dit le chevalier car il n’y avait âme qui vive sur le chemin de
ronde. Que t’importe, foi de chardonneret ? » et l’oiseau s’envola,
laissant le chevalier face à son destin.
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