Le
roi de mon cœur se promène dans les bois, cueille des fleurs qui sentent le
printemps, jacinthes, pervenches, muguet qu’il envoie dans sa demeure et se
glisse dans une barque qui épouse le lit de la rivière.
Il
écrit des poèmes, dessine et confie ces trésors aux cygnes qui l’accompagnent.
Il croise Mélusine et lui confie son amour pour une belle enfermée dans une
tour où elle rêve et soupire.
« Ah
si je vous avais connu, soupire Mélusine, comme je vous aurais aimé mais
aujourd’hui je ne suis que le fantôme de la magnifique sirène qui tint les
hommes sous l’émeraude de son regard. Quant à la belle qui ne quitte pas son
domaine, garde la ! elles sont rares celles qui attendent leur roi de cœur,
rêvant de se blottir contre sa poitrine comme un oisillon apeuré ».
Et
la belle sirène s’en fut non sans avoir gratifié le prince de colliers et de
bracelets de perles ainsi que de bagues d’émeraude, de la couleur de ses yeux.
Heureux
de sa journée, le roi de cœur s’en fut retrouver sa belle et tous deux s’endormirent
enlacés sous des bouquets de fraîcheur et des perles de bonheur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire