mardi 9 juin 2015

La Valse des Amants





Ce sont les rossignols qui ont donné le la, les couples se sont formés au son d’un orchestre qui a interprété des valses mélodieuses, la Valse d’Eugène Onéguine, la Valses de l’Empereur et quelques mazurkas permettant des échanges brefs et sentimentaux.
Un éclat de cymbales donna le change. Cavaliers et cavalières s’éclipsèrent rapidement pour former de nouveaux couples avec force messages syncopés. Dans cette ambiance folle, très clairement belle époque, la reine des blés d’or surgit, vêtue d’épis dorés incrustés de bleuets et de coquelicots.
Elle chercha un cavalier à, sa convenance et n’en trouvant pas, s’abandonna à un bel homme masqué. Avec la grâce du Duc de Nemours, ce cavalier la fit tourner comme une poupée de porcelaine et il faut avouer que la reine s’abandonna presque totalement à cet homme dont la tournure était royale.
Du reste, comme d’autres couples, ce dernier, flamboyant de beauté, s’éclipsa dans les jardins et ce fut une merveilleuse nuit d’amour.
Lorsque l’amant ôta son masque, la reine reconnut son époux que l’on croyait perdu depuis tant d’années et elle se félicita de l’avoir reconnu par les sens avant de voir son visage.
Tels Ulysse et Pénélope, le couple regagna la chambre royale pour prendre un peu de repos avant de rencontrer dans une tenue d’apparat, la cour qui devait sans doute se poser des questions sur la conduite de la reine.
Et ce fut le départ d’un règne sans fin, sous le signe de l’amour.

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