Ce
sont les rossignols qui ont donné le la, les couples se sont formés au son d’un
orchestre qui a interprété des valses mélodieuses, la Valse d’Eugène Onéguine,
la Valses de l’Empereur et quelques mazurkas permettant des échanges brefs et
sentimentaux.
Un
éclat de cymbales donna le change. Cavaliers et cavalières s’éclipsèrent
rapidement pour former de nouveaux couples avec force messages syncopés. Dans
cette ambiance folle, très clairement belle époque, la reine des blés d’or
surgit, vêtue d’épis dorés incrustés de bleuets et de coquelicots.
Elle
chercha un cavalier à, sa convenance et n’en trouvant pas, s’abandonna à un bel
homme masqué. Avec la grâce du Duc de Nemours, ce cavalier la fit tourner comme
une poupée de porcelaine et il faut avouer que la reine s’abandonna presque totalement
à cet homme dont la tournure était royale.
Du
reste, comme d’autres couples, ce dernier, flamboyant de beauté, s’éclipsa dans
les jardins et ce fut une merveilleuse nuit d’amour.
Lorsque
l’amant ôta son masque, la reine reconnut son époux que l’on croyait perdu
depuis tant d’années et elle se félicita de l’avoir reconnu par les sens avant de
voir son visage.
Tels
Ulysse et Pénélope, le couple regagna la chambre royale pour prendre un peu de
repos avant de rencontrer dans une tenue d’apparat, la cour qui devait sans
doute se poser des questions sur la conduite de la reine.
Et ce fut le départ d’un
règne sans fin, sous le signe de l’amour.
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