Dans
la ville lumineuse, des ombres se terrent. À l’aube, on s’affaire pour reprendre
figure humaine. Toilette dans les lieux publics ou dans les commodités des
cafés pour les plus fortunés et chacun part travailler, heureux d’être encore
en vie sans avoir subi les affres des nuits glaciales ou les dangers provoqués
par des assassins.
« Dans
les rues de Paris, Julot rencontre Nini » chantait-on autrefois avec une
certaine gaieté et la nuit semblait être le refuge des amants.
Aujourd’hui,
on voit renaître une sorte de cour des misérables et des personnes semblent
sorties des pages d’un livre de Victor Hugo, y compris des enfants pour qui le
grand poète avait tant milité.
Dans
le meilleur des cas, des tentes Quechua fleurissent les berges de la Seine,
vite démontées et roulées dans un sac cache-misère où chacun et chacune gardent
des objets précieux servant à la toilette et des tenues de rechange.
Comment
se fait-il qu’à notre époque la misère fleurisse et se propage comme les
liserons près des jardins potagers ?
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