Mon amour de cendre, tu jaillis de
l’eau vive comme un oiseau blessé. Tel le Phénix, tu apparais dans toute ta
gloire et j’attends que ta forme soit définitive pour que je puisse enfin
courber la tête sous ton aile protectrice. Dans ce monde où seuls les oiseaux
sont porteurs de lumière, tu me donnes le courage de poursuivre ma route, si
difficile, si escarpée dans les eaux tumultueuses des rivières aux rapides fous.
Ma taille se modifie, je deviens
une tourterelle aux yeux bleus et nous partons, mon aimé, vers les montagnes où
jouent les chamois sur des rochers fleuris d’édelweiss.
Dans une cabane de rondins et de
verre, nous nous réfugions et nous dégustons des sorbets d’airelles et de
myrtilles ainsi que des graines parfumées d’anis et des jus de cerises
sauvages.
Nous nous endormons en contemplant
les nuages et à l’aube, nous nous séparons car le phénix ne s’appartient pas et
il doit apparaître à différents disciples pour que l’amour de la nature se
renouvelle.
Décidée à lutter de mon côté avec
mes armes, je choisis un cahier et munie de plumes et d’encre turquoise j’écris
le titre : le Phénix aux ailes d’or.
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