Si vous étiez mon Édelweiss, je
serais votre Lys Royal, Belle d’Amour. Vos joues sont veloutées comme cette
fleur des cimes qui pousse par miracle dans les rocs enneigés.
Je vous imagine dans une robe de
mariée qui vous donnerait l’apparence d’un ange. Je serais le seul à voir vos
ailes, si diaphanes que vous serez la seule à pouvoir les utiliser, papillonnant
sur mon cœur comme une libellule.
Des éclairs bleutés et filés or
surgiraient dans un arrière-plan romanesque que nous pourrions discerner !
Mais que vois-je, Belle d’Amour,
vous laissez s’approcher de vous un homme mûr qui ne me ressemble pas et qui
vous enlace sans aucune élégance !
Revenez vite vers moi, votre prince
qui vous vénère et vous imagine comme une reine inaccessible.
C’est un chamois qui apporta la
réponse au prince charmant délaissé : « Fils, oublie cette Belle qui
n’a pas su décrypter le contenu de ton âme. À ton bel amour romantique, elle a
préféré la sécurité et les écus d’or. Cherche celle qui parviendra à lire la
carte du tendre que tu respectes et même si ses joues n’ont pas l’éclat de l’édelweiss,
elle sera pour toi incomparable puisqu’elle te sera destinée ».
Le chamois partit en laissant dans
son sillage un sentier montagneux que le prince s’empressa de suivre.
L’histoire ne dit pas s’il a
conquis la belle de ses jours mais j’ai entendu tintinnabuler les cloches d’or
de chèvres immaculées qui servaient de dames d’atour des chamois, rois de la
montagne et il se dit qu’une pluie d’édelweiss fit la joie de villageois qui
les conservèrent pieusement comme trophées d’amour.
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