Lorsque la mariée apparut dans une
superbe robe couleur lilas avec un bouquet de lys blancs, elle était si belle
que l’on remarqua à peine l’absence du marié.
On joua l’hymne consacré, pensant qu’il
se manifesterait mais seule l’ombre d’un cygne noir se profila dans la petite
église où se pressait la noce.
Le cygne s’étoffa, devint immense
et emporta la mariée dans un royaume mystérieux dont il était le maître.
Les fêtes furent grandioses. Chacun
apporta un cadeau enrubanné d’azur.
La nuit fut propice aux amants. Le
cygne déposa délicatement sa princesse dans un lit à baldaquin et lorsqu’il se
glissa sous les draps brodés, il rejeta son enveloppe de cygne pour se
métamorphoser en prince charmant.
Un sort lui avait été jeté dans l’enfance
et seule une mariée en robe de couleur lilas pouvait le délivrer de cet
enchantement diabolique.
Il avait rencontré Cordélia dans un
parc, s’était laissé approcher, lui avait glissé des mots d’amour dans une
langue qui ne lui était pas étrangère puisqu’elle était ornithologue et elle
avait accepté sa demande en mariage comme un pari.
La robe couleur lilas était le
stratagème qu’elle avait trouvé subtil : qui pouvait vraiment porter une
telle robe le jour de son mariage ?
Or ce fut le déclic et Cordélias
devint réellement amoureuse du cygne noir qui avait le cœur d’un prince doté d’un
immense amour.
Cordélias et le prince Vandelin
vécurent heureux le reste de leurs jours et ils mirent au monde de beaux
enfants aimants et talentueux.
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