Dans les colonnes sombres de gens
de toutes sortes qui fuient un funeste destin, moi, Gwendal le Preux,
descendant d’Arthur, après avoir reconstitué la Table Ronde, je veille à ce que
personne ne meure en chemin.
Ma cotte de maille en argent aurait attiré les regards, c’est
pourquoi je suis revêtu d’un long manteau de laine brune et j’observe les
hommes car des pillards et des bandits se cachent dans nos rangs.
Je croise souvent mon amie Mélancholia
qui redonne l’espoir aux femmes et aux enfants en chantant au son du tambourin
qu’elle manie avec la grâce d’Esmeralda, son ancêtre.
Avec les fils de Lancelot, de
Gauvain et de Perceval le Gallois, nous ouvrons l’œil car le danger est partout
dans nos rangs et à l’extérieur.
Parfois des murs se dressent devant
nous.
L’escalade ne nous fait pas peur
mais certains d’entre nous sont âgés.
Quant aux femmes, la tâche est
malaisée et il n’est pas rare que l’on entende des pleurs. J’ai emporté la
belle Excalibur, l’épée du Roi Arthur mais je me suis juré de ne m’en servir qu’à
bon escient.
Un camarade prie en silence. Il a
quitté son monastère pour accompagner les errants.
Demain, nous arriverons dans un
terre d’accueil et je souhaite qu’elle soit à la hauteur de nos espérances,
belle et majestueuse, avec une rivière qui drainera nos rêves sur des galets d’or
fin.
Ma tâche achevée, je rejoindrai le royaume d’Avallon,
en compagnie des chevaliers et nous attendrons paisiblement le prochain signal
pour venir au secours des âmes en détresse.
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