Ancrée dans un jardin où le vent
jouait dans les Althéas, une maison enracinée dans le temps luttait pour
conserver son rang. Jadis elle avait été célébrée comme maison de maître, aujourd'hui,
il fallait des trésors créatifs pour lui garder son titre d'habitation agréable.
De nombreux artisans s'ingénièrent à la restaurer mais ce qui contribua surtout
à lui conserver son aura fut la contribution d'une personne déterminée à en
faire le personnage central et récurrent de ses contes. La petite maison perdue
au fond des bois où deux petites filles rencontrent une conteuse, c'était elle relookée
façon Hansel et Gretel pour favoriser l'introduction en féerie du personnage
central du conte de La Rose Noire, e prince Abdallah parti au bout du monde
pour rapporter une rose rarissime à sa bien-aimée, la princesse Yasmina(Contes
du Temps Présent).J'ai évoqué à maintes reprises le personnage réel cette fois de
Grand-Mère Julie qui laissa son empreinte à cette maison de maître au lendemain
de la Première Guerre Mondiale. Comme de nombreuses femmes à l'époque devenue
veuve du fait de la guerre avec un orphelin, elle se remaria avec le
propriétaire de La Jalousie, également veuf avec un fils. Son testament stipulait
que la maison reviendrait au dernier survivant et c'est le fils de Grand-Mère
Julie. Roger, qui l'emporta, heureux signe du destin. Sentant sa fin venir, ce
nonagénaire consentit à vendre sa maison. Nous qui passions par-là vîmes
l'écriteau à vendre, ce qui suscita notre désir car en dépit de ses défauts
visibles, la maison nommée Jalousie obtint nos suffrages. C'était la maison
dont nous avions toujours rêvé. Alors bien sûr le rêve a un prix, en
l'occurrence toute une série de travaux de réhabilitation! Alors que vive La
Jalousie et qu'après nous, nos enfants y soient heureux!
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