Il était une fois un prince qui portait un masque d’or et en dépit de
l’élégance de sa mise et de son port altier, il effrayait les jeunes filles
qu’il croisait lorsqu’il conduisait son attelage afin des parcourir des lieues,
rêvant de rencontrer celle qui charmerait son cœur et pour qui il enlèverait
son masque car, vous l’avez deviné, il était divinement beau et ce masque le
préservait des intempéries et des envieux.
Or, un jour, une divine créature surgit sur son chemin. Sa beauté
était soulignée par un masque élégamment ciselé qui dévoilait un regard
azuréen.
Le prince arrêta son attelage, descendit pour inviter la belle à
honorer de sa présence le réceptacle
tapissé de soie de son carrosse, prit place à ses côtés tandis que le cocher
fouettait les chevaux qui conduisirent le couple au palais.
Le prince emmena la belle dans le boudoir, ôta son masque, geste
qu’imita son hôtesse.
Des jeunes filles leur apportèrent une aiguière et un linge fin de
batiste pour qu’ils rafraichissent leur épiderme d’une eau parfumée à l’eau de
rose.
Ensuite ce fut un ballet de serviteurs qui offrirent mille plaisirs,
sucrés ou salés, présentés sur un guéridon de marbre.
Après un fastueux en-cas, suivi de nouvelles ablutions, le couple se
lança dans une conversation émaillée de
métaphores poétiques.
Le prince ordonna que l’on prépare une suite pour la belle de son cœur
et il lui offrit le cadeau qu’il réservait à celle qui l’aurait charmé.
Il était constitué de trois présents, un voile léger brodé pour lui
signifier qu’elle ne serait qu’à lui, une poupée pour lui promettre de la
choyer et de lui prodiguer des caresses voluptueuses et un bracelet d’argent
ciselé pour authentifier leur union.
C’est ainsi que commença l’idylle du prince Flamboyant et de sa belle,
Eglantine des bois.
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