Je suis un rêve et je
marche enveloppée de pétales de roses qui ont été cousus un à un pour créer une
robe de fée.
Je marche à l’aveugle,
trébuchant sur les trottoirs tant je fixe les nuages, mon royaume éternel et
mouvant.
Brusquement, je suis
emportée par un tourbillon et me voilà précipitée dans un univers qui ne m’est
pas familier : du sable à perte de vue, des murailles hautes érigées en
terre ocre, des princes du désert vêtus de bleu.
Je cherche en vain l’eau
salvatrice. Ici elle est plus rare que l’or, plus précieuse aussi mais mon
oreille aguerrie discerne le chuchotement d’une fontaine.
C’est la fontaine de
sable dont un ami a construit l’édifice poétique. Il venait de la terre
occitane et chantait comme les troubadours l’amour de la Jérusalem céleste.
Serait-il possible qu’il
se soit réincarné ?
Un nuage bleu enrobé
dans un glaïeul ardent vient à ma rencontre.
Nous joignons le velours de notre armature florale et
nous nous aimons, enfin libres, au royaume de nos rêves !
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