Belle de jour, belle
de nuit, belle au bois dormant, Bella, ma beauté, je te supplie de m’aimer.
Pour toi, j’ai cherché l’oiseau de paradis, j’ai plongé dans les rivières pour
en extraire de la poudre d’or et des perles. Je suis allé par les chemins de
pluie pour te rapporter des parures de reine.
J’ai écrit un livre de
poèmes qui célébraient tous ton incomparable beauté.
Mais voilà qu’un
brigand a surgi de la nuit et t’a séduite dans un tango obscur qui t’a laissée,
pantelante et brisée, telle une poupée de chiffon.
Toi, ma reine, tu es
devenue servante et j’ai jeté aux quatre vents tous les trésors que j’avais
recueillis pour te célébrer.
C’est l’oiseau de
paradis qui est parti le premier. Il a tant volé autour du voyou qu’il a fini l’aveugler !
Ce rapace a voulu préserver les trésors et pour s’emparer de la poudre d’or qui
volait autour de la tête de Bella, il lui a presque arraché des cheveux.
Ensanglantée, la belle s’en est allée et s’est jetée à mes pieds.
J’aurais pu être cruel mais j’ai pris la main de ma
reine déchue et je lui ai offert mon seul et dernier cadeau, un simple anneau d’épousailles
et nous sommes rentrés chez nous après qu’elle m’ait juré de ne plus jamais
danser le tango avec un inconnu !
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