Il a surgi d’une
source oubliée et son feuillage a étincelé comme une myriade de sequins d’or.
Il m’est revenu
intact, avec sa chanson d’orange amère, sa chaleur fraternelle et j’ai retrouvé
les sentiers de l’enfance pavés de coquelicots et de bleuets sous le parfum des
blés mûrs, juste avant les moissons.
Je l’ai invoqué, l’arbre
du soleil et j’ai senti une brise vivifiante sur ma nuque tandis qu’il
murmurait sa chanson à la manière des chanteuses de blues.
Il a vogué près d’une
rivière, où flambaient des nénuphars et des lotus et il s’est à nouveau
enraciné dans un royaume perdu où l’on a fini par voir le galop de cavaliers, cuirassés,
lance à la main pour que personne ne détruise l’équilibre et l’harmonie de la
terre de Brocéliande près du miroir aux fées. Des papillons ont survolé le
ciel, apportant une touche de poésie puis ils se sont posés sur les épaules
nues de jolies princesses venues rafraîchir le linge à la rivière.
Une fois toiles et
dentelles étendues sur l’herbe pour sécher, les jeunes filles se sont mises à
chanter puis elles ont orné leurs cheveux de couronnes de fleurs.
J’ai reçu beaucoup d’émotion l’une de ces couronnes et
j’ai repris ma route sous la caresse de l’arbre d’or, mon ami de toujours, mon
éternel amant !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire