Ce sont des colombes
qui l’ont tirée de son sommeil, la belle Leïla et elle les a suivies
docilement, à peine vêtue, jusqu’à la rivière où un dieu puissant, couvert de
perles d’eau douce l’a serrée contre sa poitrine puis l’a entraînée dans sa
grotte pour faire d’elle son épouse.
Mais un prince qui
dormait dans un bosquet de saules après avoir longuement chevauché, s’est
réveillé à temps pour voir la beauté de la jeune fille et la désirer à son
tour. Sans réfléchir davantage, il s’est débarrassé de ses vêtements et a suivi
le courant jusqu’à la grotte.
Au moment précis où le
dieu allait accomplir son rêve et faire de Leïla la belle sa centième épouse,
le prince a jailli de l’onde et a brandi son poignard en visant le cœur du
dieu.
Ce dernier éclata de
rire et il s’apprêtait à pulvériser cet audacieux lorsque sa belle proie, fière
et rebelle, lui lança du sable et des coquillages à la tête. Un instant-
ébloui, le dieu ne put déclencher la foudre dont il était le détenteur et le
prince en profita pour lui planter son poignard en son cœur qui se déchira en
mille éclairs.
Le couple plongea sans
demander son reste et lorsqu’ils furent à proximité du village, le prince
cueillit une guirlande de fleurs pour masquer la nudité de la jeune fille qui
se faufila ainsi vêtue dans son habitat de chaume et l’après-midi, après avoir
revêtu son costume de fête, le prince vint demander la main de la jeune fille à
son père.
On organisa des
fiançailles fastueuses puis le prince emmena sa promise dans son royaume, non
sans lui avoir demandé de prêter un serment, celui de ne jamais s’approcher
d’une rivière sans escorte, ce qu’elle jura solennellement et le couple se maria
et fut heureux.
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