Elle a bercé notre
jeunesse, cette belle chanson de Charles Aznavour, nous plongeant dans l’univers
du voyage mais bien avant, elle nous était familière, à commencer par un objet
qui symbolise le faste des tables d’antan, le cristal de Bohême. Rien à voir me
direz-vous, pourtant dans tous nos paradis perdus, il y a des roulottes, des
cirques itinérants, des danses gitanes. Elles sont présentes dans notre littérature,
ces gypsies, à commencer par le poète Apollinaire et surtout les romanciers,
Victor Hugo et sa belle Esméralda dans Notre-Dame de Paris, Carmen de Prosper
Mérimée qui inspira un fantastique opéra à Bizet et tant d’interférences entre
le monde des mots et celui de la musique que l’on s’étonne aujourd’hui d’un
seul fait : que l’on chasse ces porteurs de rêves et d’espoirs, sans
pitié, n’hésitant pas à plonger des enfants et leurs mères dans le désespoir .
Alors, poètes et écrivains de tous les horizons, soutenez ces êtres fragiles
qui n’ont pas fait de l’argent l’unique but de leur vie et qui se posent çà et
là comme le font les oiseaux lorsqu’ils rencontrent un buisson accueillant.
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