Sur
les rives du temps, des lutins aux ailes d’argent cultivent des roses pour en
faire liqueurs, sorbets et confits. Les fées poudrent de lumière l’herbe folle
des prés et font jaillir des guirlandes de fleurs qui embaument les sources.
Des moutons se déplacent le long de la rivière avec leur bergère aux sabots
rutilants. Hier, des feux follets ont accroché une étoile magique à chaque
bosquet et dans ce paysage aux décors si naïfs, de grands orangers ont poussé,
précédant de peu les rois mages et la splendeur de l’Orient.
Rien
ne choque dans ce tableau idyllique des contes de Noël. Chaque élément, si
étrange fût-il, s’imbrique dans une toile codée d’où fusent des chants
d’oiseaux venus de tous les horizons.
Quelques sages,
accompagnés de perroquets blancs, entreprennent de rétrécir les
frontières ; arc-boutés sur les falaises des océans, ils clament au Dieu
Lumière la volonté de vivre en paix sur des îlots de terre créés pour les
enfants.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire