En
contournant un immeuble, j’ai aperçu la petite marchande d’allumettes, transie,
les pieds nus dans la neige, avec un souffle de vie.
J’ai
fouillé dans mes poches pour en extraire une pierre bleue venue de Stonehenge
que je me réservais pour aller un peu plus loin sur les sentiers de la vie qui
devenaient de plus en plus escarpés et pierreux.
Émue
devant tant de jeunesse vouée à la mort par une injuste désignation du sort, je
me suis agenouillée auprès de la petite agonisante et je lui ai mis dans la
main la pierre magique, attendant qu’elle lui redonne vitalité et espérance.
Le
lendemain, au réveil, elle avait disparu, laissant dans la neige un halo bleu.
Un loup s’est approché de moi et nous sommes partis, pleins d’espoir, pour un
monde nouveau où les enfants ne peuvent pas mourir avant d’avoir accompli ce
pour quoi ils sont venus au monde, le bonheur !
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