Des
ruisseaux de miel ont dévalé la colline, emportant au passage des guirlandes de
fleurs et c’est alors que les oiseaux ont interprété un ballet prodigieux,
charmant la fée des origines en son palais de cristal.
Revêtant
un habit de lumière, la fée a pris le chemin du vallon, croisant parfois une
biche ou de petits lapins.
Soudain
des cavaliers ont rompu l’harmonie du paysage et l’un d’eux a eu l’audace de
ceinturer la fée, croyant se saisir d’une proie.
D’un
simple murmure des lèvres, la captive a figé cavalier et monture en une sculpture
bleue.
« Qu’il
en soit ainsi de tous les gueux qui voudront mettre à mal l’intégrité d’une
femme ! » dit la fée et elle s’échappa dans un outre miroir aux
senteurs de miel.
Là,
elle croisa une pauvre paysanne qui tremblait de froid et elle la dota de
riches vêtements et de belles pièces d’or.
Sans
attendre de remerciements, elle s’enfuit, légère et souriante et but à longs
traits le miel chaud des collines qui s’étirait en un énorme ruban.
Puis
elle créa un asile de bois et de verre, le peupla de ses amies en leur
recommandant d’aider ceux qui étaient dans le besoin et de châtier les
mécréants qui s’en prendraient aux faibles.
Elle repartit de son pas
dansant, envoya sa pierre de lune dans le croissant qui illuminait les rêves d’un
poète et s’endormit enfin en son palais, heureuse d’avoir apporté un peu de la
lumière des origines.
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