Cette
plume qui me fut jadis offerte par les
anges, je crains qu’elle ne me soit brutalement enlevée.
Des
vents tourbillonnants chassent les fées qui peuplent mon univers et j’entends
crépiter les balles des maudits et siffler le sabre du démon.
Les
tambours résonnent au loin et dans les dunes où se cachent les renégats, c’est
à qui prendra le captif le plus prestigieux, celui qui, redonnera l’or des Nibelungen
aux successeurs des guerriers barbares.
Je
lutte de toutes mes forces, implorant les bons génies qui m’ont toujours
entourée de m’aider à faire éclore les roses de tous les mots que j’ai recueillis sur les
lotus du temps et le miracle se produit : les démons disparaissent et
laissent de la poudre d’or aux scribes qui rénoveront les parchemins brûlés.
Dans
la ville sainte, les anges sont de retour et je marche à leur suite, suivant l’itinéraire
des pèlerins.
Demain
je reprendrai la plume et j’y laisserai quelques gouttes de rosée pour que
revienne le temps des roses.
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