Dans
un miroir oublié par le dieu Apollon, un jeune homme admirait le reflet de sa
jeunesse.
Ce
bel homme en costume trois pièces, le visage ombré d’une barbe naissante, c’était
donc lui !
Mais
tandis qu’il observait la mouvance de ses traits et de ses yeux couleur de mer,
il se produisit une métamorphose graduellement pour qu’un prince vêtu
richement, les cheveux ceints d’une couronne se substitue au jeune homme à l’élégance
européenne du départ.
Un
cheval blanc l’attendait qu’il enfourcha derechef. Il flatta l’encolure de son
destrier et lui murmura à l’oreille la formule des contes : « Va
où tu dois m’emmener, va, va, va ! »
Le
cheval partit au trot puis il prit le galop dans la vallée des souvenirs
oubliés de la chevalerie rayonnante.
Ses
cheveux ondulaient sous le vent et il guettait la princesse qui ne manquerait
pas d’apparaître, aux prises avec un dragon ou un chevalier félon mais il ne
vit que la lande où fleurissaient la bruyère et les genêts.
Il
sut alors qu’il était parvenu en terre celtique et que tous les sortilèges
risquaient de se déployer.
Son
cheval souhaita faire une pause et le prince y consentit volontiers. Des roches
granitiques s’élevaient dans la lande. Le prince en choisit une pour s’y
reposer. La vue était sauvage et splendide.
Il
s’endormit et à son réveil une aubade de cornemuses fit retentir une musique
venue du fond des âges.
Une
jeune fille en costume et coiffe de Fouesnant lui présenta avec un petit
déjeuner savoureux de crêpes et de bolées de lait baraté, un beau miroir d’argent.
Le
prince s’y mira et ce qu’il vit dans le reflet d’onde pure était une ravissante
personne qu’il découvrit au milieu de la ronde. Il lui déclina sa promesse d’amour
et tous deux s’éclipsèrent, abandonnant les danses et la musique pour se diriger vers une chapelle où ils
échangèrent des serments !
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