Dans la lande sauvage parsemée de
bruyère, la fée du houx erre à la recherche d’un enchanteur.
Elle se baigne dans la fontaine de
Barenton, emprunte un esquif pour parcourir les lacs et les étangs où la fée
Viviane a laissé une trace, s’endort dans une chambre d’auberge après s’être
régalée d’omelette aux herbes et s’éveille le lendemain grâce au fumet d’un bon
café et de toasts beurrés ou tartinés de confiture d’églantine.
Elle reprend sa marche en cachant
autant qu’elle le peut l’éclat de son regard perçant et rencontre enfin un
homme digne d’intérêt. C’est un prince à n’en pas douter car il porte une cape
blanche et un léger diadème en or ciselé retient sa chevelure. Ses mains sont
fines et étoilées et s’il n’a pas d’épée, il porte sur l’épaule un instrument
de musique aux touches d’argent et d’ivoire.
Ils marchent côte à côte et pour ne
pas être surpris par la nuit, ils s’installent dans un carrosse aux riches
armoiries qui s’avère être celui du prince.
Le prince emmène sa belle dans son
palais turquoise et la reine des fées rompt l’enchantement qui emprisonnait la
princesse dans le houx de Merlin.
Désormais ils vivent heureux et la petite
princesse qui naît au palais de turquoise porte le nom de Rose afin que jamais
l’esprit de la lande ne subjugue celle qui règnera un jour sur le royaume du
couple princier dont la devise est « Rose azurée dans une terre sablée
porte l’éternité ».
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