Eudes de Montrouge dit le Téméraire accueillit son vassal Florent des Andelys dit le chevalier de l’éternel comme un hôte de marque.
Andouillettes grillées, hure de sanglier, filets de marcassin et poire de terre braisée furent promptement servis avec des hanaps de cervoise. Gâteaux au miel, crème aux œufs et fruits pochés constituèrent un dessert avenant.
Eudes de Montrouge entretint ensuite son bras droit du combat ordonné par le Roi. Philippe le Hardi voulait entreprendre une expédition sur les rives de la Méditerranée pour chasser les bandits qui rançonnaient voyageurs et résidents, métayers, les capturant parfois pour les vendre comme esclaves.
« Cela ne peut durer impunément » asséna Eudes et il ponctua ces dires d’un coup de poing sur la table qui fit trembler la vaisselle fine.
Les deux hommes conçurent un itinéraire guerrier ; Eudes déclara qu’il avait constitué un corps d’armée de braves qui ne reculaient pas face au danger et les deux hommes décidèrent de partir le lendemain à la reconquête des territoires menacés.
Elle avait fière allure, la troupe arborant les oriflammes et des cuirasses étincelant au soleil.
Ils atteignirent rapidement les endroits critiques après de courtes haltes protégées sous la tente.
Les premiers assauts permirent aux chevaliers et à leurs guerriers de pourfendre des bandits pris la main dans le sac. De jolies paysannes supplièrent les chevaliers de les emmener, arguant du fait qu’elles ne se sentaient pas en sécurité dans leur hameau.
Bons princes et songeant que ces jeunes filles les aideraient à surmonter des épreuves, les seigneurs les installèrent dans un palanquin garni de coussins, de lainages et de soieries.
L’une des jeunes filles prénommée Myrtille fit comprendre à Florent qu’il ne lui était pas indifférent. Le chevalier s’en ouvrit à son suzerain et ce dernier le rassura en lui disant que, pour sa part, il avait jeté son dévolu sur une beauté pulpeuse dont la fraîcheur activait son désir. Hélène était son nom et elle possédait un charme qui rappelait celui de l’héroïne à l’origine de la guerre de Troie.
Florent enlaça donc la douce et pétillante Myrtille, trouvant dans sa chair frémissante une source d’amour jaillissant dans des effluves parfumés.
Il retrouva la fontaine de jouvence de son adolescence. Éperdument amoureux, il embrassa toutes les facettes de ce corps généreux flexible sous ses assauts mus par le désir. Il serra contre lui ce joyau d’amour, prêt à retrouver un regain de vitalité.
Le lendemain , le deux seigneurs, fourbus et heureux, repartirent avec entrain pour continuer leur travail de sape contre les bandits et les assassins.
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