Le retour fut programmé par terre et par mer. On jugerait les barbaresques qui paieraient enfin pour leurs crimes.
Après des adieux émouvants, les deux héroïnes regagnèrent leur palais, espérant que leur amant de cœur puisse leur réserver une place honorable dans leur duché qui puisse être légitimée et admissible pour tous.
Le navire mouilla sur une côte bretonne émergeant de la brume. Eudes retrouva la quiétude de son château tandis que Florent se demandait ce qui l’attendait en son manoir.
Vêtue avec magnificence, Lila était sur le perron pour accueillir son époux de fait . A ses côtés, Joyau gambadait, cueillant des fleurs pour les offrir à son père avec un compliment.
L’incontournable Marie avait préparé le festin digne du vainqueur et de ses compagnons.
Bouillon de volaille, tourtes aux pigeons et aux amandes, méchoui et plats de légumes du terroir, champignons des bois dont Florent raffolait, plateaux de fromages, tartes aux fruits et pyramide de choux caramélisés, fourrés à la crème d’amandes et de la fleur d’oranger satisferaient les compagnons d’armes du chevalier et le seigneur.
Dans une petite salle réservée à Marie il y avait un berceau où gazouillait une adorable petite fille, Rose-Ange, née de la dernière étreinte de Florent avant son départ.
Fou de joie, le chevalier serra sur sa poitrine l’enfant de son désir et lui promit un bel avenir ducal :
« Rose-Ange, tu seras ma reine, mon unique amour et je te jure de veiller à ce que tu ne manques de rien jusqu’à mon dernier jour » !
Marie se prosterna au pied de son seigneur puis elle s’éclipsa afin de veiller à l’arrivée des plats à la bonne température pour séduire les palais les plus délicats.
Au paroxysme du bonheur, Florent mangea de belle manière puis se retira dans sa chambre, ivre de toutes ces passions qui le maintenaient dans un magnifique filet d’amour fou.
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