Ourlé de pourpre, un
énorme nuage couleur ivoire abrite en son cœur un château de brume où se
pressent chevaliers, princes et princesses, des brigades de serviteurs, des
orfèvres, des artisans, un petit peuple industrieux et une nuée d’enfants qui
jouent à cache-cache dans les massifs du parc.
Lorsqu’ils sont
fatigués d’avoir couru dans les méandres des bosquets, ils s’arrêtent au pied d’un
buisson et lisent des contes qui les transportent dans des univers exotiques.
Ils rêvent des Samouraïs,
des Geishas, des rois Peuls et bien sûr, de la légendaire cour du roi Arthur. C’est
à qui se déguisera en Arthur, Lancelot ou Perceval, Guenièvre, Tristan et
Yseult à la cour du roi Marc et pour les plus fantaisistes, Renart et Ysengrin à la cour du roi Lion. Chacun se
plaît à créer un décor, une scène et imagine une suite à des histoires
inachevées.
Pourquoi ne pas
inventer le retour du roi Arthur ? Il est parti, pour le royaume d’Avallon
en compagnie de déesses sur une nef mais ne serait-il pas possible de l’imaginer
en fier chevalier, dans ce royaume présent, celui des enfants ?
Chacun croit l’avoir
vu et c’est une véritable joie que de concevoir des épisodes nouveaux à cette
fabuleuse légende.
À la demande des enfants, l’ébéniste
de la cour conçoit une majestueuse table ronde, des fauteuils qui seront
recouverts de velours et ornés de coussins brodés au point de croix.
Quand la table et ses accessoires seront terminés,
Arthur reviendra, siègera en majesté et tous les chevaliers partis à la
recherche du Graal reviendront dans le château de brume où tout un peuple
attend que renaissent les temps celtiques des légendes oubliées.
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