J’aimerais renaître au
temps des années folles, porter des tenues extravagantes, danser jusqu’à l’aube
et écouter les pianistes de jazz.
Je marcherais dans les
rues de Paris sans craindre que l’on m’arrache mon sautoir de perles. Même si
je devais rencontrer un Apache, ce voyou de l’époque au cran d’arrêt facile, je
ne redouterais pas son regard car j’y lirais l’admiration voire la fascination.
Des aigles voleraient
au-dessus de nos têtes et nous embaumeraient d’un jeté de roses au parfum
envoûtant.
Délivrée de ce
compagnon d’infortune, je m’assiérais à la terrasse d’un café célèbre et j’attendrais
qu’un poète dans le style de Louis Aragon et d’André Breton m’adresse la
parole.
Mais c’est une
danseuse qui m’a abordée. Elle m’a offert une invitation pour le ballet de Coppélia
et une autre pour un caveau où s’exhibaient des danseurs de Flamenco.
Heureuse de voir mon
destin ainsi basculer, je l’ai suivie dans le ventre de Paris et j’y ai
retrouvé tous les amis que je croyais perdus.
Au réveil, il ne me
restait qu’une couronne de roses anciennes et une robe paradisiaque que j’ai
offerte à la fée de mes rêves celle des années perdues cristallisées en un
temps retrouvé, inaltérable comme l’or !
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