Dis-moi, mon cœur, sens-tu l’odeur du jasmin ? Ne
crois-tu pas qu’il est temps de faire venir les musiciens pour nos accordailles ?
Il me tarde de pouvoir te serrer dans mes bras et de t’embrasser
à bouche que veux-tu …
Pardonne moi cette fougue mais il me semble que la période
de mise à l’épreuve a suffisamment duré : je t’ai écrit maints poèmes, je
t’ai offert des bijoux de prix et je t’ai fait le serment d’être toujours
fidèle à nos promesses d’amour. Que puis-je faire de plus ?
Mon aimé, mon cœur, il me semble aussi que ces longues
fiançailles doivent se terminer par des noces éclatantes de beauté. Mais il
paraît qu’il faut encore attendre pour être sûr que nous sommes bien au
diapason, alors attendons encore un peu, mon amour !
J’ai terminé les broderies de mon linge d’apparat et sans me
vanter, je crois qu’il n’en est pas de plus beau !
Pour que le temps s’écoule plus vite, je vais commencer un
nouvel ouvrage afin d’être la mariée la mieux dotée !
Mon amour, mon aimé, patiente encore un peu, je t’en prie !
Mais l’inconstant amant sella son cheval et s’en fut
chercher l’aventure, plus loin, encore plus loin, laissant sa belle meurtrie et
pantelante !
Méfiez-vous, jeunes filles, des amants trop pressés car
souvent ils cachent une impatience de mauvais aloi et vous laisseront éplorées
et désespérées !
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