Laisse-moi te brosser les cheveux, mon aimée, je ferai
attention à ne point les emmêler et dans la soie de cette mouvance, je
glisserai des fils d’or puis sur l’édifice de ta coiffure, je piquerai
délicatement des roses mignonnettes pour rappeler symboliquement ton
appartenance à ce monde éternel dans son éphémère fugacité.
Le temps des rivières grises ne doit pas interrompre le
cours de cette eau fuyant sur les pierres dorées de notre amour. Aimons encore,
aimons toujours disait Victor Hugo et j’ai souvent repris cette ritournelle qui
s’ajoute aux moulins à vent de notre enfance .
Oui l’amour est éternel et s’il doit se réincarner dans le cœur
battant d’un poète, il n’en est pas moins vivace et réel.
Laisse-moi te brosser les cheveux, mon aimée et en faisant
glisser la brosse en soie de ton coffret d’amour, je redirai encore et toujours
ma passion pour ma reine car elle n’a point faibli au fil du temps et telle un
ruban précieux, elle s’est mêlée à ta chevelure pour en faire une parure
royale.
Tes cheveux épars sur mon épaule disent la chanson de mon
amour éternel et si vivace que j’entends les tambours de fête rivaliser d’ardente
noce nuptiale jusqu’à la fin des temps.
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