Venus de Palenque, des
papillons turquoise ont envahi mon jardin et se sont posés sur la pergola en
forme de pagode où dorment les palombes.
J’ai décidé de vivre
dans ce parc, à l’abri des soucis de ce monde si peu tourné vers la poésie.
Une pile de livres,
quelques cahiers d’écolier et un arsenal de stylos de toutes les couleurs pour
faire renaître les beautés oubliées, voilà qui suffira à mon bonheur ! Une
pluie de jade a nappé les bouquets de roses anciennes au parfum délicat.
Des oiseaux se sont
groupés pour former une chorale et sous la baguette d’une grue cendrée ont poussé
la note jusqu’à faire vibrer le cristal des verres, au risque de les briser.
Entraînée dans cette
ronde magique, j’ai écrit un petit livre et lorsque le manuscrit fut mené à son
point final, les papillons bleus l’ont emmené jusqu’aux larmes du soleil pour
qu’il connaisse une petite éternité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire