Les yeux noirs
En regardant chanter et danser des tsiganes auprès d’un feu
de camp, j’ai retrouvé mon âme d’enfant.
Près de la rivière qui formait un ruban, de grands lys d’eau
m’ont indiqué la voie et je les ai suivis au gré de leur déploiement.
Des cygnes glissaient sur la surface étale, entourant une
nacelle où gazouillait un bel enfant, rose à souhait, vêtu de blanc.
Le chemin de fleurs m’a conduite dans une rotonde marbrée et
décorée de lotus d’or.
Je suis entrée pour y découvrir mon âme-sœur, au sourire de
pourpre et de rose.
Allongés sur un lit de parade, comme les Romains, nous avons
échangé des contes d’antan, pleins d’épopées féeriques, évocateurs de
traditions populaires et de ballets royaux.
Une fête fut ensuite organisée. On y dansa le menuet et la
mazurka et des rafraîchissements furent servis.
Des pâtisseries orientales furent littéralement dévalisées
leur parfum décupla les sens émoustillés par les danses protocolaires.
Un cygne aux ailes d’or fit montre de son envergure et m’emmena
vers le pays des rêves d’où nul ne peut revenir sans obtenir un parchemin d’amour
paraphé par un poète.
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