Dans le petit bois de Saint Amand
Dans le petit bois de Saint Amand, la muse des amours
perdues promène sa longue silhouette. Ses
yeux de biche rivalisent de beauté et d’éclat avec ceux des reines de l’automne.
Rue de la Grange aux Loups, le fantôme d’un père aux amours
excessives et destructrices implore le pardon de celle qu’il appelait sa
princesse mais à qui il infligeait la passion folle du roi de Peau d’ Ane.
Les contes ont ceci de cruel qu’ils soulignent souvent les
travers humains qu’il est si difficile de contourner.
Barbara était une merveilleuse jeune femme qui ne put
jamais, par délicatesse, briser le cœur de celui qui lui vola son enfance.
Ses longs doigts agiles courent sur les touches du piano et
l’aigle noir s’envole pour lui rendre son bonheur perdu.
Sa voix inimitable « un frisson d’eau sur de la mousse »
nous touche en plein cœur et nous remue jusqu’au tréfonds de l’âme.
« Dis quand reviendras-tu » ô prêtresse de l’amour
qui jamais ne meurt et court comme les vagues de l’océan de notre mémoire ?
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