De Montmartre aux Invalides
Ils sont venus, ils sont tous là, dès qu’ils ont entendu ce
cri, il est mort, notre prophète ! Même de la terre d’Arménie, pour lui
rendre un dernier hommage, celui que l’on doit aux grands hommes, à ceux qui
ont obligé le rêve à s’incarner !
Gavroche qui aurait vécu dans une famille aimante, ce ne
sont pas des balles qu’il a récoltées, mais des mots, tous les mots de la
langue française qu’il a mis dans un panier pour les faire danser.
Nanti de ce trésor, il a avancé pas à pas, au milieu des
quolibets que certains se croyaient obligés de lui lancer sous le prétexte qu’il
n’avait pas le profil de l’amant parfait, celui qui passe un peigne dans ses
cheveux blonds et qui a une taille suffisamment élevée pour séduire une fille
lors d’un rock endiablé.
Aux yeux de sa mère, il était le plus beau et c’est ce qui
comptait le plus pour lui.
Emporté par l’amour, il a traversé des années noires, se
réservant le droit de triompher un jour.
Et ce triomphe, il le construisit avec une infinie patience
et un travail constant.
Adulé, honoré, il se souvint pourtant, en toute modestie,
que tout n’avait pas toujours été simple et qu’il avait dû conquérir ses
grades, un à un.
Recueilli devant son cercueil, dans la grande cour des
Invalides, notre Président n’eut aucune distinction à lui offrir de manière
posthume car il les avait déjà toutes, de son vivant !
Alors, pour l’honorer et lui montrer combien on l’aimait, on
lui offrit des chants d’amour et des fleurs, symbole de cette Arménie pour
laquelle il avait tant œuvré.
Charles Aznavour, tu seras éternel car ainsi que notre
Président a conclu son discours, en France, les poètes ne meurent jamais et assurément,
tu figureras au gotha de tous ces hommes
et ces femmes qui nous ont enchantés et nous enchanteront toujours.
Charles, nous t’aimons, pour l’éternité !
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