Toute petite
Il me semble que je suis toute petite lorsque je suis dans
tes bras, une poupée, un rêve de chair et de sang avec un cœur qui palpite et
irrigue une grande plaine blonde où galopent des chevaux blancs.
Je me love au creux de tes reins et je ferme les yeux,
retrouvant, à l’aveugle, la carte des amours tendres et passionnées, celle que
nous avons appris à déchiffrer avec la fougue de notre amour explosif en cette
terre oubliée par les dieux et le vent.
Les oiseaux chantent à l’unisson de ce partage céleste et
nous embarquons sur un voilier, à la recherche du temps orné de roses pourpres.
La figure de proue de notre navire a le sourire énigmatique
des statues grecques et nous livre le sillage éclaboussé d’écume violette,
auprès des dauphins qui jouent à la course-poursuite.
Comme deux enfants, nous sommes debout, heureux de voir les
paquets de mer éclabousser le pont, apportant parfois des perles d’orient,
nichées au creux de coquillages nacrés.
Toute petite, je redeviens toute petite et je me réfugie tout
près de ton épaule dont je respire le parfum ambré.
Je t’aime, mon amour, je ne le dis jamais alors je l’écris
avec ma plume turquoise et je me laisse aller au gré de ton désir.
Que vienne le temps des amours éternelles et fugaces, au fil
de la passion et de l’ardeur dont nous rêvons passionnément avec une foi
enfantine que je ne désavouerai jamais !
Poupée d’amour, je vis en toi !
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