En longeant le cours d’une rivière chantant sur les galets, Vincent découvrit des lavandières, jupes retroussées, qui battaient énergiquement leur linge sur une tablette de bois.
Ce tableau charmant raviva ses souvenirs et une chanson ancienne jaillit de ses lèvres :
« Connaissez-vous les lavandières
Comme on en voit au Portugal
Surtout celles de la rivière
De la ville de Setubal
Ça n’est vraiment pas des lavoirs
Où elles lavent mais des volières
Il faut les entendre et les voir
Rythmer leurs chants de leurs battoirs ».
Heureux de les entendre rythmer son chant de leurs battoirs, Vincent s’éclipsa pour revenir avec une hotte pleine de raisins blonds et colorés, chasselas et muscat et il invita ces dames à faire une pause en sa compagnie pour se régaler de ces trésors de vendanges.
Les jeunes femmes formèrent une ronde auprès du prince à la voix d’or et firent honneur au don des vignerons.
L’ombre de Dionysos flotta sur ce charmant tableau et lorsque les jeunes femmes reprirent le travail, elles trouvèrent une énergie nouvelle grâce à Vincent, notre ténor d’amour.

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