Dans un fracas de
tonnerre avec éclairs et grêle, le cavalier de l’orage a dompté son étalon pour
avance sur les terres qui s’enfoncent dans la brume. Au détour d’un chemin
périlleux, les tours d’un château se sont profilées, invitant le cavalier à
faire une pause et laisser les habitants des territoires ravagés remédier à la
destruction et aux trombes d’eau laissées sur son passage.
Une fois son cheval
pansé et bouchonné, le cavalier a ôté ses éperons et s’est laissé guider dans
la grande salle où flambait un superbe feu crépitant, découpant des silhouettes
de princesses en ombres chinoises.
Des jeunes filles aux
longues tresses relevées en chignons, chaussées de ballerines et vêtues
joliment de costumes régionaux lui ont apporté sur des plateaux d’argent
quelques mets savoureux accompagnés d’un bon vin de Cahors couleur cerise mûre
et arômes profonds aux émergences de cassis, groseilles et mûres.
Il a fermé les yeux un
instant, le cavalier de l’orage et c’est alors qu’une fée solaire est apparue
sur le seuil de la salle d’apparat.
En un seul geste de la main, elle l’a réexpédié sur
son cheval à l’autre bout de la terre pour dispenser sur la terre meurtrie les
bienfaits de la chaleur. « Dieu soit loué, notre récolte est sauvée ! »
ont murmuré les vignerons et c’est à juste titre qu’ils ont bu le nectar des
6666 pieds de vigne, à l’origine du vin merveilleux qui a eu raison du farouche
et destructeur cavalier de l’orage.
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