C’est un rêve et je
valse à l’entour des vieux chênes dans la clairière des amants éperdus. Ils se
sont rencontrés puis aimés. Une couronne de roses et de lierre a orné leurs
cheveux et ils se sont enlacés dans le creux d’un arbre mort où nichaient des
colombes. Des pousses ont jailli des racines, prenant au piège les amants du
printemps.
Les rivières ont gelé,
les sources ont tari et lorsque je suis arrivée dans ce paysage au clair-obscur
étoilé, j’ai vu s’échapper, de son pas léger de biche, la fée de la forêt, un panier
de baies et de fraises des bois à la main.
J’ai appelé le Dieu
des Sources pour qu’il aide cette belle Nature à retrouver les ors de son
feuillage et la présence sacrée du cerf blanc mais je n’étais pas de force à
réveiller le dynamisme tellurique alors j’ai pris la position d’un gisant et
dans un fracas de soleil, il est enfin venu, l’émule du bel Orphée pour rendre
à la légendaire forêt la présence de l’Orient !
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