Sur une feuille de
bananier, une goutte de rosée s’est étirée pour devenir une splendide
femme-fleur, épanouie aux rayons de la lune. La feuille s’est transformée en
carrosse tapissé de lianes et de fleurs d’hibiscus et la nouvelle reine que
chacun nomma Rose en raison de sa ressemblance avec cette fleur venue d’Orient parcourut
son royaume, envoyant des baisers aux poètes disséminés sur le bord de la
route.
Après un long voyage,
le carrosse s’arrêta, les douze chevaux ayant besoin de souffler. Il était midi
et un château sculpté dans les nuages se profila au terme d'une avenue bordée d’orangers
et de citronniers. Dans un tourbillon de soieries, des suivantes vêtues aux
couleurs de la Méditerranée accueillirent leur reine et la conduisirent à ses
appartements.
Puis il y eut une
envolée de colombes et d’oiseaux du Paradis et on attendit sagement la venue d’un
prétendant qui demanderait la main de la belle représentante du royaume et il
finit par arriver, arborant les couleurs de la pervenche et du muguet.
Il jouait admirablement de la harpe celtique et donna
une aubade à sa belle, ses blonds cheveux cascadant au rythme de la musique
comme il sied aux bardes. Et la suite ne peut être contée puisqu’elle relève de
la plus stricte intimité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire