À l’orée des temps nouveaux, j’irai à contre-courant sur la
frange du vent. Drapée de mousseline et de zibeline, j’ai attendu mon prince
aux yeux d’enfant mais c’est le Morholt qui est apparu sur un drakkar d’argent.
Il m’a contrainte à danser pour lui. Le front couvert de sequins d’or qui s’entrechoquaient
au rythme de mes pas, j’ai interprété désespérément la fuite de tous les rêves.
Venus de tous les horizons, des cygnes blancs et des
cygnes noirs m’ont confectionné une nacelle et m’ont emmenée bien loin sur un
rivage hospitalier où m’attendait un palais de marbre, celui de mon enfance et
là, j’ai rencontré celui que je croyais perdu, mon poète à la lyre d’amour et
nous avons marché en direction du royaume bleu où dorment les étoiles.
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