Dans les jardins de la reine, il y a une
roseraie, une orangeraie et des massifs de fleurs de toutes les couleurs.
Un kiosque, une pagode pour lire et écrire
et un bel étang où nagent les cygnes complètent le paysage qui incite à la méditation
et au rêve. Une calèche attelée de chevaux pommelés attend les visiteurs pour
une promenade à l'autre bout du domaine où fleurissent les vignes qui donneront
des raisins au goût de miel.
Des paons gris et blancs font la roue et
poussent leur cri de gloire au soleil qui inonde ce paysage tranquille, loin
des guerres terribles qui dévastent des états.
Je me suis promenée un jour dans les
jardins de la reine, admirant statues et fontaines et dégustant fruits, bouchées
friandes et pâtisseries offerts par de charmants pierrots et de malicieuses
Colombines tandis qu'Arlequin distribuait de l'orangeade.
Et puis j'ai perdu les repères qui
conduisaient à ce petit royaume lumineux où bondissaient des cascades sous le
regard profond de biches en émoi.
J'ai gardé
en ma mémoire les éléments du paradis perdu et j'ai recréé avec des perles et
des mots l'immense domaine des jardins de la reine et j'ai attendu, plume à la
main, le plaisir de la voir arriver, un jour, en toilette vaporeuse, s'accouder
à ma table de travail pour me regarder entrelacer phrases et bijoux comme des œuvres
artisanales, à sa gloire et à celle de toutes les femmes qui nous transmettent
leurs rêves.
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