Invincible
beauté du lagerstroemia
Dans
le jardin d’amour de la reine, situé au sud, si bien chanté par Nino Ferrer, il
y a des lagerstroemias, des arbres magiques, venus de Chine, implantés en Inde
et au Japon et enfin transmis en Europe par des amoureux des arbres en majesté.
« Ayez
un arbre en référence » disait récemment un ministre de l’enseignement à
des enfants éveillés, lors de la célèbre émission « Au tableau ».
J’ai
eu un arbre de référence, c’était celui que je voyais, le soir, dans ma chambre
d’internat, sa vue me consolait de bien des tracas.
Aujourd’hui,
j’en ai un autre, c’est le lagerstroemia, multiplié par trois, que je découvre
avec ravissement par la fenêtre de ma cuisine, en été, en automne puis en
hiver, avec ses troncs inimitables, veinés d’argent.
La
beauté nous incite à vivre en ce monde qui devient chaque jour, de plus en plus
périlleux.
Que
chacun ait un arbre de référence et qu’il oublie la colère, mauvaise
conseillère, dénoncée par tous les sages du monde !
Le
prince Siddhartha se recueillit, une main posée sur la terre et un arbre
poussa, abritant le sage qui porta le nom de Bouddha.
Inspirée
par ces préceptes de quiétude et de volonté d’aimer, la reine se reposa en son
jardin d’amour.
Un
crayon à la main, elle note les trilles des oiseaux des champs et les
transforme en hymne dédié à la déesse Cérès, aux tresses blondes et à la
ceinture soulignée par des grappes de muscat doré.
C’est
un opéra fabuleux qui naîtra de sa rencontre avec l’amour, multiplié par les
fleurs du Paradis.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire