La belle Mathilde
Penchée
sur son ouvrage où couraient des fils d’or, la belle Mathilde fut soudain
éblouie par des reflets lumineux. Elle ferma les yeux et lorsqu’elle les
rouvrit, ce fut pour découvrir une fée malicieuse qui jouait à la marelle sur
le dessus de lit qu’elle brodait de pivoines, de roses, d’églantines et de
mésanges.
« Bonjour
lui dit la fée, on me nomme Mutine et j’adore les facéties. Ne crains rien, je
ne te veux aucun mal, bien au contraire ! Je souhaite t’aider. Avec mes
amies, nous aurons tôt fait de terminer ton ouvrage. Va à la ville et cherche
toi des amis car il n’est pas bon, pour une jeune fille, de vivre dans l’isolement ».
Mathilde
mit un fichu de laine sur ses épaules et s’en fut, d’un pas dansant, au bourg
où elle rencontra des amis de son âge :ils s’assirent sur un muret qui
bordait la rivière et lorsque le prince Edouard fit son entrée, à cheval, dans
la ville qui lui était dédiée, il n’eut d’yeux que pour la belle Mathilde.
Il
descendit de sa monture et s’avança vers elle, un sourire enchanteur aux
lèvres, l’emmena au bord de la rivière où ils se dirent mille riens, comme tous
les jeunes gens de leur âge.
Ce fut
le début d’une belle idylle et à dater de ce jour, la fée Mutine arbora les
ciseaux d’or de la reine des brodeuses et elle conduisit l’escadron de jeunes
fées pour constituer le plus beau des trousseaux, destiné à la belle Mathilde
et au prince Edouard, pour des noces somptueuses.
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